Newsletter N°67 - Il faut arrêter le 29 février !
Il faut arrêter le 29 février !
Y ‘en a marre de ces années bissextiles ! D’abord, c’est le genre de mot qui constitue un appel à la faute d’orthographe et puis, surtout, c’est quoi ces années qui n’ont pas le même nombre de jours que les précédentes et que les suivantes ? Ça ne sert à rien, sauf à nous perturber, à nous énerver en retardant nos départs en vacances, entre autres… En plus, ce n’est même pas tous les vrais quatre ans puisque la Terre fait un tour autour du soleil en 365,225 jours ! C’est tout sauf rond ça
Déjà qu’on a le changement d’heure… On ne peut pas continuer comme ça ! Il faut faire quelque chose !
Bon, je me suis renseigné, il existe des moyens de nous ramener à une situation vivable. En effet, la période de révolution de la terre autour du soleil ne dépend que de la distance qui la sépare de l’astre central (enfin, de notre système j’entends…). Autrement dit, s’il était possible de rapprocher la terre du soleil – d’un pouième, un Epsilon – on pourrait se caler sur une période de 365 jours pile.
Ce n’est pas la seule manière. En effet, le jour est défini à partir de la période rotation de la terre sur elle-même. Ainsi, si elle tournait juste un peu moins vite, le jour durerait un tout petit peu plus longtemps – encore un pouième, je vous dis ! Mais pas le même que tout à l’heure – et la révolution de la terre autour du soleil pourrait durer 365 jours pile.
Y a qu’à choisir !
Moi, j’avoue préférer la deuxième solution. Et ne me dites pas que ce n’est pas possible. La terre n’est rien d’autre qu’un gros objet en orbite autour d’un astre dans le vide sidéral. Nos spécialistes arrivent bien à positionner des stations orbitales et des satellites au centimètre près dans l’espace ; je ne vois pas pourquoi ils ne pourraient pas le faire pour une planète entière. Ce qu’il nous faut, ce sont juste des méga propulseurs, genre des bons gros boosters placés sur l’équateur, à mettre en marche sur une durée limitée, pour freiner momentanément la rotation naturelle de notre orange préférée.
Alors voilà, il faudrait lancer un projet planétaire (cela irait plus vite et puis vaudrait mieux se mettre d’accord avec tout le monde avant de bouleverser l’ordre temporel mondial) pour la conception et la fabrication de ces boosters. En plus, cela donnerait du boulot à plein de gens. Pas du luxe en ce moment… Allez, on pourrait même décider de les enclencher au jour de l’an, histoire d’être sûr que ce soit une fête.
Une fois l’opération réussie, nous serons enfin libérés de cette verrue calendaire. Heureux quoi.
Ah, oui, il faudrait trouver d’urgence une solution pour tous les malchanceux qui sont nés un 29 février et qui perdraient leur jour anniversaire (déjà quatre fois moins fréquents que pour les autres). Un dédommagement ? Un jour de RTT en plus tous les quatre ans ? On peut trouver.
Pour commencer, il faudrait que quelqu’un en parle à nos candidats à l’élection présidentielle. Qui se dévoue ?
Personne ?
…
Bravo ! Quel courage !
Bon ce n’est pas grave ; il reste une autre solution que j’avais volontairement occultée : attendre. En effet, figurez-vous que, naturellement, le mouvement de la terre dérive jusqu’au moment où, comme par magie, sa période de rotation sur elle-même coïncidera avec sa période orbitale autour du soleil. C’est déjà le cas de la lune paraît-il. Cette solution nous ferait faire de sérieuses économies… Et là encore, ce n’est pas du luxe. Par contre, il va falloir être patients, car le fameux frein de la terre créerait, selon mes sources, une dérive d’environ un jour tous les… ans !
On n’est pas rendus…
En attendant, à dans quinze jours... terrestres bien sûr.
Jean-Sébastien